Le secteur minier est caractérisé par la présence du secteur public dans l'exploitation minière au Togo.
En effet, un ministère est dédié à ce secteur et tous les permis d'exploitations du phosphates, clinker, du calcaire, du fer, du marbre, du manganèse etc.. sont délivrés par ce ministère.
Dans le cadre de l'exploitation du phosphate, l'Etat a même créé la société nouvelle des phosphates du Togo.
En 2020, la production de phosphates enregistra une hausse de production de 87% soit 1,3 millions de tonnes par rapport à 2019 .
En 2021, la production est passée de 1,3 millions de tonnes à 1,45 millions.
Le phosphates, le fer, le clinker, etc ne sont pas transformés au Togo, il sont extraits du sol et directement exportés de façon brute à l'extérieur pour leur transformation.
Il faut préciser que le phosphate brut(sans transformation) qu'exporte le Togo est le principal ingrédient dans la fabrication des engrais. Or l'engrais n'est pas fabriqué au Togo ! Par conséquent, le Togo est obligé d'acheter l'engrais auprès de ces clients qui lui achète le phosphate brut à 173 dollars la tonne (chiffres de janvier 2022), Ensuite, l'état vient subventionné cet engrais avec les recettes budgétaire pour permettre aux citoyens de l'acheter au Togo à un prix abordable.Le paradoxe !
Par ailleurs, malgré les recettes générées par l'exploitation de ces ressources minières, il n'apparaît nul part dans le budget de l'Etat les recettes d'exportations de ces ressources minières au Togo.
Au non de la loi N°2014-009 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques, il convient à chaque citoyen de poser la question légitime : où sont affectés dans le budget de l'Etat les recettes d'exportations des ressources minières exploités au Togo ?
S'agissant des infrastructures sociales de développement et la création des emplois pour les communautés des localités où sont extraites ces ressources minières , nous y reviendrons dans une autre tribune.